On hésite parfois à mettre un livre numérique entre les mains des enfants… Alors, pour que vous puissiez piocher en confiance dans la bibliothèque numérique proposée par BayaM, nous avons fait le point sur les atouts de cette expérience de lecture nouvelle. Et pour un usage raisonné et serein, des professionnels de la santé, des enseignants et des auteurs jeunesse vous livrent leurs conseils !
Nos enfants grandissent dans un monde de plus en plus digital et les parents, qui souhaitent leur transmettre le goût des belles histoires, se posent des questions quant à l’utilisation des livres numériques. L’enfant peut-il s’en servir seul ? À partir de quel âge ? Quels avantages sur un album papier ? Pour vous aider à y voir plus clair, voici les 5 atouts de ce drôle d’objet digital et 5 avis d’experts à avoir en tête, pour en faire un usage familial intelligent.
Les 5 avantages des livres numériques jeunesse
1. L’interactivité
Avec les livres papier, la chose allait de soi. Une couverture, des pages numérotées… : l’espace pour l’histoire était clairement défini. Le livre numérique, souvent enrichi, induit une pratique interactive, avec une histoire bien sûr, mais aussi des jeux, des animations, des vidéos, de la musique et de la lecture audio.
L’expérience de lecture prend alors une autre dimension : “Ce support joue sur le scrolling, l’horizontalité et la verticalité mais aussi, via les animations, avec les notions d’apparition/disparition. Sans compter les hyperliens…”, analyse l’orthophoniste Marie-Josèphe Rancon. L’interactivité et le mouvement deviennent alors les maîtres mots !
2. L’engagement du petit lecteur
Quand un enfant se saisit d’un livre numérique, il vit une expérience complexe. Non seulement il lit un texte, mais il a la possibilité d’agir dessus grâce aux images, aux sons et aux animations. Il devient alors “lect-acteur”, son engagement se fait plus évident.
Et Marie-Josèphe Rancon précise : loin de la lecture linéaire des albums papier, “les livres numériques supposent une lecture fragmentaire. Ils vont donc solliciter en plus la zone frontale, qui correspond à la prise de décision rapide.” Il va donc falloir chercher, faire des allers-retours. Ce n’est pas simple, mais une fois cette dimension acquise, l’enfant devient davantage acteur de sa lecture et acquiert plus d’autonomie.
3. Une stimulation sensorielle
Lecture, pistes audio, animations… L’auteur jeunesse Bernard Friot trouve lui aussi de bonnes raisons d’expérimenter ce type de lecture pour les plus jeunes :
“L’intérêt du livre numérique est qu’il peut solliciter trois sens chez l’enfant : la vue, l’ouïe, le toucher”
Selon lui, cela stimule donc la création d’associations mentales, qui sont la base du fonctionnement de l’imaginaire. L’écrivain insiste également sur la possibilité presque magique qu’offre le livre numérique de “lire avec les oreilles”. Grâce aux pistes audio, il renoue avec la tradition de la lecture orale que nous avons un peu perdue au fil des siècles…
4. Une bibliothèque nomade
Autre avantage incontestable des livres numériques : on les emporte partout ! “Avec les livres numériques, on tient une bibliothèque dans sa main !”, s’enthousiasme Julie Kuhn, enseignante.
Le poids des bagages s’en trouve aussi considérablement allégé ! Et puis, pour un enfant, emporter en voyage un pan de sa bibliothèque, cela a quelque chose de rassurant : c’est comme emmener un petit bout de sa maison…
Lire aussi : Des livres numériques pour les petits et les grands à découvrir sur BayaM
5. Un outil précieux pour l’apprentissage de la lecture
Pour accompagner un enfant qui apprend à lire, la fonction audio des livres numériques peut être d’un grand soutien. L’apprenti lecteur écoute un son, fait répéter un mot. Certains supports lui offrent aussi la possibilité de s’enregistrer, il peut alors se réécouter et prendre conscience de ses erreurs. Pour Stanislas Dehaene, psychologue cognitif et neuroscientifique, l’enfant va ainsi pouvoir recommencer sans stress, qui est clairement un inhibiteur d’apprentissage.
De plus, de nombreux livres numériques permettent de grossir les caractères du texte. “Au fur et à mesure de ses progrès, le petit lecteur va pouvoir diminuer la taille de la police”, note Julie Kuhn. Quel plaisir alors pour lui de constater qu’il est capable de lire des “petites lettres”, comme les grands !
Les 5 conseils de nos experts
1. La présence des parents
Le livre numérique implique un changement de taille : le parent est presque aussi novice que son enfant devant le livre à l’écran. Cela peut créer une belle complicité ! Surtout si l’on s’amuse à effectuer ensemble une sorte de travail préparatoire : “Il faut s’organiser. L’enfant et le parent doivent s’interroger sur la façon dont ils vont cheminer dans l’objet”, suggère encore Marie-Josèphe Rancon. Dans cette phase d’approche, l’accompagnement parental est déterminant. Le parent doit être là pour, par exemple, lever les difficultés liées à l’ergonomie ou à l’animation.
2. Trouver les limites
Autre point de vigilance, la jauge ! Pour Stéphane Bataillon, écrivain et journaliste, le parent doit aussi s’assurer que les limites de l’histoire sont clairement définies.
“L’enfant doit savoir où commence l’histoire et où elle finit. Par une jauge qui indique le nombre de pages restant à lire par exemple.”
Il est essentiel que le petit lecteur ne se sente jamais perdu dans l’espace du texte.
3. Adapter le temps de lecture
Entre 3 et 6 ans, Sandrine Passemard-Vorms, neuropédiatre à l’hôpital Robert-Debré, préconise de ne pas dépasser vingt minutes, ce qui correspond aux capacités attentionnelles à ces âges-là. Et fuyez des titres qui abusent des stimuli visuels et auditifs : “Trop d’éléments distraient le petit lecteur et entravent son attention.”
Chez les enfants de 6 à 11 ans, les capacités d’attention passent de vingt minutes à une heure. Encore une fois, il est donc inutile de dépasser les possibilités de concentration de l’enfant qui n’en tirerait aucun profit.
Côté temps, le psychiatre Serge Tisseron estime qu’il est aussi important d’annoncer à l’enfant la durée pendant laquelle il est autorisé à utiliser la tablette – par exemple un quart d’heure. Ainsi, nos petits associent toujours une durée aux écrans et font l’apprentissage d’une notion essentielle : l’autorégulation.
4. Éviter la lecture le soir
Enfin, le soir n’est pas un moment favorable à la lecture numérique, précise le docteur Passemard-Vorms. À l’heure de l’endormissement, la tablette va provoquer une stimulation excessive de la rétine de l’enfant et sursolliciter son attention.
5. Continuer à encourager la lecture mixte
Alors, en définitive, faut-il choisir ? Surtout pas, assure Marie-Josèphe Rancon : “Les deux systèmes sont complémentaires, insiste l’orthophoniste. La lecture papier joue sur le temps et la construction de la pensée narrative. La lecture numérique, elle, conduit à rassembler des éléments plus épars. C’est une vraie chance pour les enfants d’aujourd’hui d’avoir ces deux systèmes à disposition !”
L’idéal serait de voguer d’un support à l’autre, selon les moments. En s’amusant, comme Hervé Tullet qui, à partir d’un même univers, a composé un livre, un jeu et une application, à jongler d’une version à l’autre d’une même histoire !
À bientôt !
L’équipe BayaM
L’application BayaM propose aux enfants de 3 à 10 ans une expérience de jeux et de découvertes unique. Les enfants y retrouvent leurs héros préférés (Petit Ours Brun, SamSam, Ariol, Mortelle Adèle…) et les parents peuvent y puiser chaque semaine des idées pour occuper intelligemment toute la famille ! Une appli sécurisée et sans publicité téléchargeable sur tous vos appareils.
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