Le nouveau podcast Dans ma maison, disponible dès le 23 avril sur Bayam, fait découvrir aux enfants l’habitat naturel de nombreuses espèces. À chaque épisode, un nouvel animal nous ouvre ses portes et nous donne des indices pour retrouver son identité ! Nous avons eu la chance de rencontrer la reportrice Ambre Gaudet, qui nous dévoile les coulisses de cette série audio en dix épisodes.
À qui s’adresse le podcast ?
Il s’adresse à tous les enfants à partir de 3 ans. C’est vraiment un podcast conçu spécifiquement pour les petites oreilles. Les épisodes sont courts, ils font chacun 5 minutes, et je m’adresse directement aux tout-petits.
Comment est née l’idée d’une immersion dans l’habitat de l’animal ?
J’ai toujours souhaité entrer dans le chez-soi de tous les animaux que je croise en tant que reporter animalier. C’est mon rêve et je pense que c’est le rêve de beaucoup d’enfants et d’adultes aussi, de se faire tout-petit pour pouvoir observer ce qui se passe dans le terrier d’un lapin, dans le nid d’une cigogne ou dans une fourmilière. Savoir comment vivent les fourmis à l’intérieur de leur fourmilière m’a par exemple toujours fascinée. J’ai envie de les comprendre et de me mettre à leur place. Dans ce podcast, les enfants vont vivre une expérience immersive à l’intérieur de l’habitat naturel des animaux.
Comment avez-vous sélectionné les espèces ?
À vrai dire ça s’est fait un peu au hasard. Je me suis dit qu’il fallait représenter tous les types : ceux qui vivent sur terre et sous l’eau, des insectes, des oiseaux, de gros mammifères, des plus petits et des très mignons. C’est un aperçu de l’ensemble des animaux qui existent. Je pense qu’on pourrait en faire 5000, des podcasts sur les maisons des animaux. J’ai essayé de sélectionner des habitats qui nous emmènent dans des univers très différents à chaque fois. Je n’ai pas choisi en fonction des pays, même si ce podcast nous fait voyager à la fois dans des pays froids et dans des pays chauds. L’idée de départ était vraiment de montrer un panel de la diversité de la faune. On va par exemple aller chez les fourmis qu’on retrouve partout dans le monde et qu’on peut observer au fond de son jardin.
Pouvez-vous me raconter la fabrication de ce podcast ?
Je fais différents podcasts animaliers. L’année dernière, j’avais déjà travaillé avec Bayam sur Wild, une série audio de reportages animaliers en immersion sur le terrain. Je rentre justement d’Afrique du Sud, où j’ai réalisé beaucoup de reportages dans des réserves. Dans ma maison est un podcast plus cocooning. J’ai voulu créer une ambiance chaleureuse.
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Pour ce podcast je n’ai travaillé que sur des animaux que j’ai rencontrés, observés et étudiés. J’ai aussi échangé avec des naturalistes qui m’ont expliqué comment vivait telle ou telle espèce. Ensuite, j’ai retranscrit tout ce que j’avais appris, tout ce que j’avais vu dans une histoire. Puis j’ai fait intervenir les voix des personnages, il y a des voix d’enfants et d’adultes retravaillées. Je voulais essayer de trouver le ton qui colle le mieux à l’espèce que l’on fait parler : une abeille a forcément une petite voix ; un ours, une grosse voix !
Combien d’épisodes y a-t-il ?
Il y a 10 épisodes qui vont sortir au fur et à mesure. Ce matin, par exemple, je viens de finir l’épisode sur les fourmis. Je n’avais pas envie que ça s’arrête, c’était trop bien à l’intérieur de cette fourmilière !
- Dans le terrier… d’une marmotte
- Dans la ruche… d’une abeille
- Dans la grotte… d’une chauve souris
- Dans l’abri… d’une pieuvre
- Dans la fourmilière… d’une fourmi
- Dans le nid… d’un hibou
- Dans l’arbre… d’un écureuil
- Dans le nid… d’un chimpanzé (oui oui ils ont des nids!)
- Dans la mare… d’une grenouille
- Dans la tanière… d’un ours
Il y a beaucoup d’humour dans les épisodes…
Oui c’est vrai, l’idée est que ce soit vraiment ludique. Sans s’en rendre compte, les enfants apprennent des faits scientifiques comme la façon dont vivent les marmottes. On va constater qu’elles se servent de leur moustaches pour se diriger et qu’elles ont des toilettes séparées dans leur terrier ! Toutes ces choses vraies peuvent nous sembler surprenantes et sont très amusantes finalement.
La forme de la devinette capte aussi l’attention de l’auditeur…
Le principe est de livrer des indices tout au long de l’épisode pour qu’à la fin, on puisse retrouver de quel animal il s’agit. Comme le podcast s’adresse aux enfants dès 3 ans, j’ai choisi des espèces faciles à démasquer et je donne beaucoup d’indices. Mais il est vrai que j’ai fait un test avec la marmotte et quelques enfants ne la connaissaient pas. Le but de la devinette est aussi de retenir l’attention des tout-petits. Il fallait que les épisodes ne durent pas trop longtemps et leur parler avec des choses rigolotes et des bruitages qui les interpellent.
Quel est le but de ce podcast ?
J’ai un objectif de sensibilisation à travers ces podcasts. Ils permettent d’apprendre plein de choses et donnent envie de s’intéresser à ce qui se passe dans son jardin, dans le petit parc à côté de l’école et même un peu plus loin, si on a la chance de rencontrer des animaux plus sauvages. Dans ma maison incite à voir la nature avec un œil beaucoup plus complice. Cela permet de se rendre compte que les animaux et les insectes vivent des choses fantastiques. Il n’y a pas que les humains qui ont une vie très organisée avec du travail, des repas et de la famille. Tous les animaux sont comme nous, c’est comme s’il y avait un “Zootopie” géant à côté de nous.
Avez-vous d’autres projets en rapport avec votre métier de reporter ?
Je suis en train de sortir justement une série spéciale sur les animaux d’Afrique dans le cadre de mon autre podcast, Wild. Il est destiné aux enfants à partir de 6 ans. Pour mieux comprendre comment fonctionnent certaines espèces, je suis partie en Afrique du Sud pendant le confinement. Je suis revenue avec des reportages sur les hippopotames, les girafes, les éléphants, les lions : tous les animaux du Roi Lion. L’épisode consacré aux hippopotames est d’ailleurs sorti très récemment.
J’étais, en tant que volontaire, dans une réserve où je m’occupais des animaux. J’ai aussi rencontré plein de guides différents qui m’ont appris beaucoup de choses sur tous les espèces d’Afrique. Cette expérience permet d’être en immersion complète et de ne pas seulement être un reporter animalier qui regarde de loin. Mon objectif était aussi, à travers la sensibilisation des enfants et le volontariat, de vraiment aider les animaux, à ma petite échelle, et d’essayer de contribuer à la sauvegarde des espèces.
Propos recueillis par Élodie Dubuis
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